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14 octobre 2019

Frédéric Soulier candidat aux municipales à Brive interviewé par La Montagne

En attendant d’annoncer la composition d’une équipe en partie renouvelée en février, Frédéric Soulier a officiellement confirmé sa candidature aux prochaines municipales. L’actuel Maire de Brive-la-Gaillarde a répondu aux questions du journal La Montagne.

« Maire, c’est le plus beau des mandats »

Ce n’était même pas un « secret de polichinelle ». La candidature de Frédéric Soulier aux municipales de mars prochain n’a jamais vraiment fait de doute. Mais le maire a décidé de l’annoncer de manière officielle en ce début d’automne, un peu moins de six mois avant l’échéance. Sa campagne s’appuiera sur cinq piliers : « la défense du pouvoir d’achat, l’environnement, la sécurité, l’attractivité économique et l’emploi, l’aménagement équilibré des quartiers de la ville ». Cinq réunions seront programmées entre le 19 octobre et le 4 décembre. Une «synthèse » des propositions qui y seront recueillies servira de base au programme de Frédéric Soulier, qui sera présenté en février en même temps que la nouvelle équipe du maire sortant.

Frédéric Soulier Interview

Pourquoi vous représentez-vous aux prochaines municipales ?

Frédéric Soulier : Pour moi, le mandat de maire est le plus beau, celui où l’on est le plus utile. Depuis six ans, je suis totalement engagé dans la fonction, avec mon équipe. Pendant ce mandat, j’ai beaucoup appris sur la manière dont nous avons construit une démocratie montante, avec les conseils de quartier. Ce n’est pas rien, d’avoir confié des budgets à des gens après leur avoir demandé de se présenter au suffrage universel. Si je suis élu l’année prochaine, nous continuerons dans cette voie.

Quel sera l’axe fort de votre campagne ?

Il faut que Brive s’engage sur une baisse de la fiscalité sur dix ans. Nous sommes à 34,97 % pour la taxe foncière aujourd’hui, nous étions à 23,32 % en 1985. L’objectif, c’est de diviser par deux cet écart. Mais il faut garder à l’esprit qu’un point de pression fiscale, c’est 600.000 euros de recettes.

Comment sera constituée votre liste, et quand l’annoncerez-vous ?

Il y aura un renouvellement, que j’estime à un tiers de l’équipe. C’est un renouvellement qui se fera de manière naturelle, ça se jouera à l’envie. Comme en 2014, je souhaite qu’on travaille d’abord sur le projet. Les personnes qui le porteront, cela viendra dans un deuxième temps. Personnellement je suis fidèle à mon parti, Les Républicains, mais je ne constituerai pas mon équipe en fonction de l’appartenance à un parti. Je rappelle qu’en 2014, seuls onze membres de la liste appartenaient aux Républicains, d’autres avaient une sensibilité de gauche. La seule chose qui m’importe, c’est la capacité à travailler pour Brive.

Être candidat à votre propre succession, cela implique aussi la présidence de l’Agglo de Brive ?

S’il n’y a pas un même et unique mandat, cela ne marche pas. Ça pète ou ça fonctionne mal. Il faut que la ville centre soit au centre du pouvoir. Mais je ne sais pas avec qui je vais parler, à l’agglo, lors du prochain mandat. Ce que j’assume, c’est que je pense que c’est sans doute indispensable. Mais cela ne veut pas dire que les élus feront le choix de me confier cette responsabilité.

Y a-t-il entre vous et LREM un pacte de non-agression ?

Ce n’est pas à moi de communiquer là dessus. Ce que je peux dire, c’est que les hommes et les femmes de ce parti, qui se sont retrouvés dans une dynamique présidentielle, ont toute légitimité à porter un projet. La décision de faire une liste pour les municipales, à Brive, leur appartient.

Mais vous ne fermez pas la porte à LREM, ni à Patricia Bordas ?

Ma fidélité aux Républicains ne m’empêchera pas de rassembler des personnes venues d’ailleurs et c’est valable aussi pour LREM. Mais je répète que c’est à Patricia Bordas de dire ce qu’elle veut faire. Elle a voté le dernier budget sans que je lui demande de le faire. Et sans doute que la Patricia Bordas d’aujourd’hui n’est plus celle d’hier. Désormais, plus personne n’est dans le dogmatisme. Nous, à Brive, on aime bien les deux couleurs, le blanc et le noir. Ce qui est valable pour LREM est valable pour n’importe quelle autre sensibilité. Seule m’importe la capacité à travailler pour Brive et à poursuivre la trajectoire engagée. Moi, ce qui m’intéresse, c’est qui a envie, qui est compétent.

Et le Rassemblement national ? Des militants de ce parti ont-ils leur place sur votre liste ?

Non, car s’ils ont une carte du RN, cela veut dire qu’ils adhèrent à l’idéologie de ce parti. Mais je fais la distinction avec les femmes et les hommes qui ont pu voter pour le FN ou le RN, parce qu’ils n’ont trouvé de solutions ni à droite ni à gauche. C’est pour cela que la question de la sécurité à Brive a été prise à bras­ le ­corps. Je proposerai davantage de moyens donnés à la police municipale en termes de capacité d’investigation. Je préfère répondre très concrètement à des faits. Ce n’est pas de l’idéologie, c’est du pragmatisme.

Les femmes auront-elles une place plus importante si vous êtes réélu ? Un poste de première adjointe, par exemple ?

Je n’ai aucun problème avec la parité. Valérie Taurisson (adjointe à l’éducation), Dominique Eyssartier (sécurité) ou Martine Jouve (ressources humaines), pour ne citer qu’elles, ont des postes importants au sein de l’équipe actuelle. Quant au poste de premier adjoint, en réalité, avec un maire à 100 %, il n’y a pas de premier adjoint. Actuellement, Christophe Patier est surtout l’adjoint en charge des finances, davantage que le premier adjoint.

Depuis le départ de Bernard Longpré en cours de mandat, il n’y a plus d’adjoint à l’écologie à Brive. Y en aura-t-il un dans le prochain mandat, si vous êtes réélu ?

Oui, il y aura précisément une délégation à l’empreinte écologique de la ville. Mais c’est un sujet que je porterai moi ­même au côté de l’adjoint qui sera chargé de cette délégation. Je peux déjà annoncer qu’on essaiera d’inciter les automobilistes brivistes à réduire leur vitesse en ville, qu’on luttera contre la pollution sonore, que d’ici 2022, nous serons collecteurs de 100 % des déchets de table… Avec ou sans Bernard, Brive n’est pas à la ramasse.

Interview réalisée par Pomme Labrousse et Tanguy Ollivier pour La Montagne

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